Onze départs, dix arrivées : l'intersaison a été animée au Sor. Tour d'horizon à deux semaines de la reprise.
Jamais depuis son accession en National, le SO Romorantin n'avait autant chamboulé son effectif. Onze départs, dix arrivées, le groupe de joueurs connaît une profonde modification rendue nécessaire pour trois raisons : le vieillissement des cadres, l'attrait de clubs plus fortunés et la séparation d'éléments n'entrant plus dans le projet du club.
Recrutement : le double pari
Comme tous les clubs à faible budget, le Sor est contraint de recruter malin. Deux constantes se dégagent cette saison. D'un côté, le jeune en quête de notoriété et pour lequel le club tient le discours suivant : « Chez nous, tu ne vas pas t'enrichir, mais plus tard, certainement (Capoue, Laurent, Germann, par exemple). » De l'autre, des joueurs un peu plus expérimentés, mais manquant de temps de jeu car relevant de blessures. « On n'a pas pris des éclopés, se défend Julien Converso, le directeur sportif. Ils sont tous guéris et opérationnels, mais leurs clubs ne leur faisaient plus confiance. Nous, si… » Une 11e et dernière recrue est à l'étude : un milieu gauche prêté par un club professionnel.
Infrastructures : le toit revient
Le toit de la nouvelle tribune du stade Jules-Ladoumègue, qui s'était envolé le 8 décembre 2006, sera remonté dans les semaines qui viennent. Le président a assuré que les travaux seraient achevés pour le premier match de la saison à domicile (le 5 ou le 12 août).
Objectif : dans les huit premiers
Après s'être classé 10e deux saisons d'affilée, le Sor ambitionne légitimement de faire un peu mieux, sachant que, pour la première fois depuis longtemps, l'entraîneur va pouvoir disposer d'un effectif d'environ dix-huit joueurs, tous susceptibles de jouer en National. Deux bémols néanmoins : une homogénéité à mettre en place le plus vite possible ; et la succession, difficile, de Gilles Fabien, partant certain pour la concurrence (Laval, Beauvais) ou pour la L2 (Amiens l'aurait approché) après ses vingt buts en 2006-2007.
Les autres équipes : retrouvailles et nouveautés
Renouvelé comme chaque année à 40 %, le championnat permettra de revoir de vieilles connaissances (Tours et Niort) et de découvrir de nouvelles contrées (Villemomble, Rodez, Istres, Créteil, Calais et Arles). Une incertitude pèse sur Sannois-Saint-Gratien, relégué en première instance par la DNCG, mais qui a fait appel.
Entraîneurs : énorme turnover
A l'instar de la L1, le National s'est mis à la mode du changement de coach. Et pas n'importe lesquels ! Chez les nouvellement en place, on retrouve Paille (Cannes), Hinschberger (Laval), Walleme (Paris FC), Sanchez (Tours), Goudet (Créteil) et Tosi (Cherbourg). En poste depuis le 1er février 2004, Ludovic Lidon est l'un des plus anciens à être sur le banc. Une particularité dont le club peut être fier.
Joueurs : calme plat
A quinze jours de la reprise de l'entraînement, les clubs sont loin d'avoir bouclé leur recrutement, à l'exception de Romorantin. Ceux qui ont été les plus actifs sont en général les plus ambitieux (Nîmes, Tours, Paris FC, Laval, Créteil).
Pierre MICHEL le NR
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