L'équipe première de Salbris va se retrouver la saison prochaine au niveau auquel jouait la réserve il y a encore peu de temps, sans oublier que l'équipe b suit la même pente vertigineuse. Une situation mal vécue par les anciens, comme Stéphane Billault (photo): « Sans moyens, Anthony Perreau et Fred De Carvalho, qui sont très compétents, ne font pas mieux que Farid Boudebza. Il faut une remise en cause à tous les niveaux et peut-être se résoudre à redevenir un club familial qui devra évoluer en promotion d'honneur. » Longtemps leader dans le département, les Salbrisiens ont surfé sur une génération exceptionnelle. Il faudra sans doute du temps pour en retrouver une autre de la même qualité et avec une telle motivation. Un travail auprès des jeunes se met en place. Il faut se résoudre à lui laisser le temps de porter ses fruits.
S'appuyer sur les jeunes
Équipe dirigeante réduite, stade obsolète, Salbris n'est plus cité comme exemple. « Je dois faire avec la réalité économique. J'aurais aimé construire un stade neuf, mais c'est impossible dans l'immédiat », regrette le maire Jean-Pierre Albertini. « Mais attention, le club de foot à Salbris est historique, on ne badine pas avec ça. On va effectuer un sérieux lifting l'année prochaine à l'occasion du centenaire de l'ASS. » On est bien loin du CFA 2 et des exploits en Coupe de France qui faisaient du club de Michel Bonneau l'une des places fortes de la région. Le président ne cède pas au découragement. « Ce qui était exceptionnel, c'était de rester en DH ou en CFA 2 pendant 30 ans, pas de jouer en PH pour une ville comme Salbris. » Michel Bonneau ne cache pas son agacement envers les donneurs de leçons ou encore une génération de sportifs qui n'est plus autant engagée envers son club. Et encore, le président veut rester sur la réserve. Parfois désabusé mais toujours aussi passionné, il reste à la barre pour assumer ce gros creux. « Nous avons de nombreux et excellents éducateurs. Il faut du temps pour rebâtir. »Dany Chamfrault